Menu

Les Journées jeunesse-emploi-tourisme « pour générer des vocations »


Rédigé le Mardi 6 Février 2024 par Pierre Psaltis


Pénurie de main d’œuvre, secteur en tension, les métiers de l’hôtellerie-restauration s’ouvrent aux jeunes générations. Après une année 2023 marquée par la coupe du monde de rugby et à la veille d’une année olympique, formation et le recrutement sont au cœur des préoccupations.


Des élèves assidus durant cette journée découverte des métiers du tourisme © Pierre Psaltis
Des élèves assidus durant cette journée découverte des métiers du tourisme © Pierre Psaltis
Les 6, 8 et 9 février, Provence Tourisme, en partenariat avec la direction de l’Éducation du Conseil départemental des Bouches-du-Rhône, a proposé à quelque 200 élèves de 4e et 3e de 17 collèges du département de découvrir les métiers du tourisme. Depuis 2017, ces Jet (Journées jeunesse emploi tourisme) invitent les collégiens à découvrir le fonctionnement d’un établissement hôtelier au cours d’ateliers immersifs dans les hôtels partenaires du territoire. Cette année, le Sofitel Marseille Vieux-Port, le Jules-César à Arles et le Renaissance à Aix ont joué le jeu et permis aux ados d’endosser le costume d’un réceptionniste, d’un chef cuisinier, d’un employé du service d’étage ou du service en salle.

« En 7 ans, nous avons permis à 900 collégiens de découvrir ces métiers, nous contribuons à la pérennité de ces filières d’excellence, se réjouit Danielle Milon, vice-présidente de la Métropole Aix-Marseille-Provence, déléguée à l’attractivité du territoire et au tourisme. Quelque 14 000 emplois sont à pourvoir dans ces métiers chaque année. » Des emplois stables puisque le tourisme des quatre saisons fonctionne à plein dans les Bouches-du-Rhône, permettant de pérenniser postes et fonctions.

La main à la pâte

 « La filière peine à recruter car ce sont des métiers à fortes contraintes, reconnaît Laurent Allard, en charge des RH pour l’hôtel Sofitel Vieux-Port. Il nous faut réenchanter le métier et chez nous, l’escalier social fonctionne encore assez bien. Au fil des ans, l’expérience et la bonne volonté permettent d’exercer de nouvelles spécialités et de progresser dans la hiérarchie. »
Du côté du lycée hôtelier Jean-Paul Passédat, à Bonneveine, on se réjouit. « C’est la première année, depuis la crise Covid, où les effectifs repartent à la hausse. C’est l’amorce d’un regain d’intérêt des jeunes pour la filière. »

La naissance de vocation ?

Qui parmi ces élèves du collège Germaine-Tillon (Marseille 12e), retrouvera-t-on dans Top Chef ? Ce 6 février au matin, Nathan, Abdoulaye, Zakaria, Maelys et Serdyo sont venus découvrir au Sofitel les métiers de la cuisine. « Ça me plaît à moitié, mais ça passe », dit Maelys qui est déjà allée à l’hôtel pendant les vacances. A côté d’elle, Nathan ne sait pas trop « ce que je vais faire plus tard, je suis venu voir. Ici, il y a plein de métiers qu’on ne connaît pas ». Jibril et Alexis, eux, sont « hyper motivés » par le métier de cuisinier, « ce que j’aime, c’est l’organisation de la brigade », dit Jibril. « Moi, c’est la réussite d’un plat ou d’un gâteau » avoue Alexis. Les deux ados ont en commun une famille qui les encourage dans cette voie et les soutient. A la rentrée de septembre 2024, ils intégreront tous les deux le lycée hôtelier Jean-Paul Passédat.




Pierre Psaltis

Lire aussi :
< >




Abonnement en ligne
à Businews le Mag